Le XXIe siècle sera celui du risk management... ou ne sera pas

Denis Kessler

Dans un entretien accordé à La Tribune, Denis Kessler, PDG de SCOR, revient sur la séquence de la pandémie, son impact sur les métiers de la (ré)assurance et les enseignements qu'il conviendrait de tirer de cette crise sanitaire exceptionnelle.

Les assureurs et les réassureurs n’ont-ils pas été pris en défaut en ne prévoyant pas l’aléa de la pandémie ?

La propagation de maladies infectieuses figurait en bonne place dans la cartographie des risques identifiés, étudiés et modélisés par les assureurs et réassureurs bien avant la pandémie de Covid-19. SCOR a développé son propre modèle de quantification du risque pandémique dès 2007. Durant les dernières années, la réglementation prudentielle a aussi contribué au développement de la connaissance et de la modélisation de ce risque par les (ré)assureurs. Ceux-ci doivent ainsi, selon les règles prudentielles en vigueur en Europe depuis 2016, chiffrer le coût d’une pandémie bicentenaire – c’est-à-dire dont la « période de retour » probabiliste est de 200 ans – et démontrer qu’ils peuvent absorber cette charge : c’est l’un des tests de solvabilité. SCOR a d’ailleurs procédé, en 2013, à l’émission d’une obligation catastrophe pour se couvrir contre une hausse importante de la mortalité aux États-Unis (« mortality bond » ou « pandemic bond »). Et nous avons organisé avec l’Institut Pasteur un colloque international sur le risque de pandémie en… juin 2018 ! En résumé, le suivi et la gestion du risque pandémique faisaient déjà partie intégrante de notre gestion des risques lorsque l’épidémie de Covid-19 s’est déclarée. 

Les (ré)assureurs n’ont donc pas été pris « par surprise » par la survenance du choc pandémique, qui était bien dans « l’espace » des scénarios qu’ils étudient et modélisent, et dont le risque était quantifié tant en termes de probabilité que de gravité. En revanche, les (ré)assureurs avaient sous-estimé l’ampleur de l’impact des décisions prises par les pouvoirs publics – confinements, couvre-feux, fermetures administratives… – pour enrayer la diffusion du virus. Ces mesures, qui in fine ont limité ou arrêté l'activité économique et entraîné des pertes d'exploitation considérables pour les entreprises, ont très fortement impacté l’exposition des assureurs et réassureurs à la crise de la Covid-19. Conséquence : à ce jour, près de 90% du coût de la pandémie concerne la (ré)assurance de dommages et de responsabilité, quand seulement 10% de ce coût concerne la (ré)assurance de personnes… C’est une situation quasi symétrique à celle qui était anticipée et modélisée jusqu’à présent ! Les décisions prises par les pouvoirs publics ont de facto profondément transformé la nature du risque pour les (ré)assureurs.

 

Cette intervention des Etats n’était-elle pas prévisible ? 

Comment voulez-vous modéliser les décisions politiques ? Vous me permettrez de souligner que s’il y a eu un acteur pris totalement par surprise, ce sont bien les pouvoirs publics : rien n’était prêt ! Comment voulez-vous dans ce cas que l’on puisse nous même anticiper ce qu’ils allaient mettre en œuvre ? Contrairement aux catastrophes naturelles, ces décisions n’obéissent pas à des « lois de la nature ». Elles sont stochastiques, un peu aléatoires, évolutives, beaucoup de tâtonnements … Au demeurant, le fait que les mesures prises face à la pandémie de Covid-19 sont très différentes d'un pays à l'autre – alors que ces derniers sont confrontés à des situations très similaires – en atteste ! Rappelons ici que certains pays n’ont mis en place aucun confinement… Même dans l’Europe des 27, il y a eu 27 façons différentes de gérer la crise ! Et au sein d’un pays donné, une alternance politique peut complètement modifier les mesures mises en œuvre. Comment pouvait-on par exemple modéliser le résultat des élections présidentielles aux États-Unis, et quantifier ex ante ses conséquences sur la mise en œuvre de la campagne de vaccination outre-Atlantique ? La modélisation des décisions administratives et politiques lato sensu est strictement impossible car celles-ci comportent une part d’incertitude radicale et irréductible.

 

Quelles leçons tirez-vous, en tant que (ré)assureur, de cette crise ? 

En tant que réassureur, la plus grande leçon tirée de cette crise tient au fait que la sinistralité du choc de la pandémie de Covid-19 est bien plus concentrée sur la (ré)assurance des biens et de responsabilité que sur la (ré)assurance de personnes. 

Une autre « surprise » tient au fait que les (ré)assureurs ont été voués aux gémonies par de nombreux commentateurs et responsables politiques parce qu’ils ne proposent pas de protection contre les conséquences économiques de la pandémie, notamment les pertes d’exploitation des entreprises consécutives aux fermetures administratives et au confinement de la population. Si le marché de l’assurance ne propose pas de telle protection, c’est évidemment pour des raisons de fond, qui tiennent à la nature même de ce risque. De fait, celui-ci est intrinsèquement non assurable, pour trois raisons principales.

D’abord, il est « sériel ». Quasiment tous les agents économiques sont touchés concomitamment, ce qui crée un problème manifeste de mutualisation des risques, alors même qu’il s’agit du principe cardinal de l’assurance. Le corollaire de ce caractère sériel est que la taille du risque est colossale. Comment voulez-vous « assurer » un pourcentage significatif du PIB d’un pays ? 

Ensuite, ce risque comporte une composante endogène très forte, dans la mesure où il est très dépendant de décisions politiques. Son ampleur est déterminée par une myriade de variables directement contrôlées par les pouvoirs publics : la mise en œuvre ou non d’un confinement ; le cas échéant pour quelle durée ; le choix des commerces et entreprises qui peuvent continuer à exercer leur activité, totalement ou partiellement, et de ceux dont l’activité doit être entièrement mise à l’arrêt ; la nature et l’étendue des amortisseurs de la crise – tels le chômage technique ou partiel – mis en place pour éviter le déchirement du tissu économique, etc. Le problème réside dans le fait que ces décisions politiques ne sont intrinsèquement ni anticipables ni modélisables… ce qui rend l'évaluation du risque et le calcul éventuel de la prime d'assurance impossibles.

Enfin, la dernière raison, plus technique, de non-assurabilité de ce risque tient à de possibles phénomènes d'antisélection et d'aléa moral. L'antisélection est l'effet par lequel seuls les agents économiques les plus exposés s'assurent, ce qui réduit l'effet de mutualisation. En l'espèce, seules les entreprises des secteurs les plus touchés - hôtellerie, restauration, tourisme… - achèteraient une protection (sauf à ce qu'elle soit obligatoire, ce qui poserait des questions d'acceptabilité). Celles appartenant à un secteur épargné - par exemple l'e-commerce - n'auraient aucun intérêt à s'assurer. L'aléa moral est l'effet par lequel le risque est augmenté par une modification du comportement des agents économiques dès lors qu'une assurance joue le rôle de filet de protection. En l'espèce, la couverture du coût du confinement par des tiers (les assureurs) créerait un problème d'aléa moral manifeste au niveau des pouvoirs publics, qui n'assumeraient plus le coût économique des décisions qu'ils prennent alors même qu'ils décident des voies et moyens pour faire face à la crise sanitaire et qu'ils sont in fine responsables de sa gestion ! Une telle situation pourrait de fait inciter les pouvoirs publics à mettre en œuvre des mesures plus coûteuses économiquement dont la charge insupportable incomberait aux assureurs et aux réassureurs.

Bercy et les assureurs ont pourtant imaginé un dispositif permettant une mutualisation des risques, mais qui a fait long feu face à la cotisation obligatoire… 
Aucun pays au monde n’est arrivé à ce jour à mettre au point un mécanisme de prise en charge par l'assurance des pertes d'exploitation en cas de pandémie. Ce n’est pas surprenant. Il ne s'agit pas de « mauvaise volonté » de la part des assureurs, mais d'impossibilité technique et économique. Le risque des conséquences économiques d’une pandémie est sériel – tant dans l’espace que dans le temps –, endogène, non modélisable et sujet à l’aléa moral et à l’antisélection. Conséquence : il n’est pas assurable. Je l’ai écrit au début de cette crise – il y a plus d’un an – et je n’ai encore trouvé personne pour démontrer le contraire. 

 

Le risque cyber présente-t-il des points communs avec le risque de pandémie ? 

Ces deux risques présentent effectivement de nombreux points communs. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’on recourt aussi au terme de « virus » en informatique ! Le risque cyber est lui aussi sériel, notamment du fait de l’essor des objets connectés. A l’instar du risque pandémique, c’est un risque quasi-impossible à territorialiser. Et le risque cyber présente également un caractère endogène : sa nature peut être profondément modifiée par les mesures de prévention mises en œuvre (ou pas) par les assurés... Enfin, même s’il n’est pas à proprement parler non modélisable, le risque cyber est difficile à quantifier et à modéliser, non seulement en raison de ce caractère endogène mais aussi, plus fondamentalement, en raison du manque de données et de sa nature très évolutive, qui limite notre capacité à l’évaluer prospectivement à partir de la seule observation de la sinistralité passée. 

 

Que répondez-vous aux assureurs qui dénoncent une plus grande frilosité des réassureurs face à la montée des risques ? 

Il convient ici de rappeler une évidence : c’est en (ré)assurant que les (ré)assureurs créent de la valeur… De ce point de vue, accuser les (ré)assureurs de ne pas vouloir assurer des risques par « frilosité » ou par « mauvaise volonté » est aussi ubuesque que d’accuser un boulanger de ne pas vouloir vendre plus de pain ! Si le marché de la (ré)assurance ne propose pas de protection pour un risque donné, c’est simplement que les conditions d’assurabilité de ce risque ne sont pas réunies.

La volonté – et vocation – du (ré)assureur est de déplacer la frontière de l’assurabilité. Il faut toutefois insister sur le fait que l’expansion de la sphère des risques assurables ne relève pas de la seule responsabilité de ce dernier. Les assurés – et les risk managers – ont notamment un rôle essentiel à jouer pour la collecte et le partage d’informations, l’échange d’expertise, la quantification du dommage, mais aussi la mise en œuvre active de mesures de prévention et de contrôle, afin de réduire la probabilité de survenance du risque et en maîtriser la gravité en cas de survenance. A défaut, l’offre de (ré)assurance ne peut structurellement qu’être inférieure à la demande de (ré)assurance. Ce déséquilibre se traduit donc par une situation sous-optimale, où la (ré)assurance est très onéreuse – avec des conditions de couverture restrictives – sinon même indisponible. Réunir les conditions d’assurabilité face aux risques modernes requiert donc une sorte de cogestion du risque entre ses porteurs – les (ré)assureurs – et ceux qui y font face. Ce partage de responsabilités est la condition sine qua non pour déplacer positivement la frontière de l’assurabilité et donc réduire le déficit de couverture assurantielle – le protection gap – qui est toujours considérable à l’échelle mondiale.

 

Le XXIe siècle sera-t-il le siècle des catastrophes ? 

L’univers des risques est de facto à la fois en expansion et en mutation. Il croît et se transforme de façon permanente, avec, d’une part, l'innovation technologique et le progrès scientifique ; et, d’autre part, la globalisation et le développement des activités humaines, qui entraînent notamment l’apparition d’interdépendances de plus en plus complexes. L’univers des risques doit donc être appréhendé et analysé de manière holistique. Les risques sont de plus en plus sériels, globaux. Beaucoup de risques ne sont plus circonscrits dans le temps et dans l’espace comme cela était traditionnellement le cas. 

Mais attention à ne pas sombrer pour autant dans le catastrophisme ! Il faut garder confiance en la capacité de l’intelligence humaine à gérer les risques et à relever les défis afférents. Je suis fondamentalement positiviste, je dirais même comtiste. Nous traversons une période extraordinaire et très féconde sur les plans scientifique et technologique : informatique quantique, intelligence artificielle, big data, machine learning, robots, blockchain, nanotechnologies, recherche génétique… Même s’ils multiplient aussi les risques auxquelles nos sociétés doivent faire face, tous ces développements sont intrinsèquement très positifs. J’insiste sur le fait que le principe de prévention est plus important que le principe de précaution. Si ce dernier signifie qu’il faut s’abstenir de développer des technologies dès lors qu’il existe une incertitude sur leurs conséquences, alors le principe de précaution est lui-même dangereux, dans la mesure où il pourrait ralentir le progrès scientifique et l’innovation !

La bonne attitude est de gérer activement les risques à tous les niveaux : favoriser une culture des risques ; généraliser le « risk management » tant au niveau individuel qu’au niveau collectif ; investir dans la compréhension des risques ; développer la prévention pour diminuer la probabilité de survenance et la gravité des risques ; et favoriser le partage des risques, y compris via des partenariats public-privé. Le XXIe siècle sera celui du risk management… ou ne sera pas.

 

Quel est votre scénario pour 2021 ? 

La crise de la Covid-19 est toujours en cours, et il est impossible de prédire avec certitude son évolution future. SCOR a développé un modèle épidémiologique compartimental permettant de modéliser le développement de la mortalité liée à la Covid-19 en fonction de plusieurs hypothèses – comme par exemple la durée des confinements, le degré de rigueur dans l’application de la distanciation sociale, la rapidité de mise en œuvre des campagnes de vaccination, ou encore l’efficacité desdits vaccins – et de mesurer l’impact de ces différents paramètres sur la gravité et la durée du phénomène pandémique dans les différentes régions du monde. Sur la base de ce modèle que nous avons constamment amélioré depuis maintenant plus d’un an, et en nous appuyant sur une fourchette plausible pour les différents paramètres, nous prévoyons une réduction très sensible du nombre de décès liés à la pandémie d’ici la fin du troisième trimestre 2021. La véridicité de cette projection dépend toutefois très largement de la mise en œuvre des campagnes de vaccination et leur acceptation par la population, qui sont encore sujettes à de nombreuses inconnues, ainsi que de l’apparition éventuelle de nouveaux variants.


Craignez-vous un retour de l’inflation ? 

Personne n’est en mesure de prédire si une accélération de l’inflation, et des taux d’intérêt, va se produire. Ce qui est clair, c’est que la probabilité d’un tel scénario a augmenté sensiblement durant les derniers mois, particulièrement aux États-Unis. Nous ne craignons pas ce scénario à SCOR, pour une raison simple : le Groupe y est pleinement préparé ! 

A l’actif, nous poursuivons une stratégie d’investissement prudente, caractérisée par une appétence limitée aux risques de marché. Notre portefeuille obligataire, qui constitue l’essentiel des placements du Groupe, est de très bonne qualité, avec une note de crédit moyenne de A+, et bénéficie d’une duration courte. Ainsi, notre portefeuille de placements est très liquide, avec EUR 8,4 milliards de cash-flows financiers attendus au cours des 24 prochains mois, qui pourraient être réinvestis à des conditions de marché plus avantageuses si l’inflation, et partant, les taux, venaient à monter.

Au passif, nous ne sommes que très faiblement exposés au risque d’inflation. Nos engagements en matière de réassurance vie, qui sont concentrés sur la couverture des risques dits « biométriques » ‒ mortalité, longévité, dépendance, santé, etc. ‒, ne sont pas affectés. Pour ce qui est de nos engagements en matière de (ré)assurance de dommages et de responsabilité, ils seraient certes impactés par une accélération de l’inflation, mais de manière contenue dans la mesure où notre portefeuille de risques est essentiellement constitué de lignes à développement court, et non de lignes à développement long.

Au global, la remontée des taux d’intérêt serait une bonne nouvelle pour le groupe SCOR, qui verrait tant sa solvabilité que sa rentabilité s’élever.
J’ajoute que, dans un scénario de remontée brutale de l’inflation et des taux d’intérêt, le passif de SCOR serait exposé à un risque de liquidité quasi nul. Pour ce qui est de notre activité de (ré)assurance de dommages et de responsabilité, il y a deux raisons à cela. D’une part, cette activité est structurellement en situation de cash-flow positif, car elle bénéficie d’un cycle inversé de production : les primes sont encaissées avant paiement des sinistres éventuels. D’autre part, le passif correspondant qui figure à notre bilan se caractérise par une grande « viscosité » : il ne peut être « retiré » que si nos clients (ré)assurés subissent un dommage leur donnant droit à une indemnisation. L’activité de (ré)assurance de dommages et de responsabilité n’est donc pas associée à un risque de « course aux guichets » (bank run) ‒ c’est-à-dire de retrait massif et soudain des passifs ‒, pouvant générer une crise de liquidité. De même, pour ce qui est de notre activité de réassurance vie, nous ne sommes pas exposés à un risque de liquidité du fait de notre concentration exclusive sur les risques biométriques. 

 

Alors que le gouvernement vient de décider de prolonger les mesures de restrictions pour le mois d’avril, que pensez-vous de la réaction des pouvoirs publics, qui a privilégié la vie à l’économie ? 

La décision des pouvoirs publics de privilégier le « tout-sanitaire » à l’économie est manifeste, et attestée par le désormais célèbre « quoi qu’il en coûte »… D’autres pays ont fait un arbitrage plus équilibré et plus judicieux. 

Ce qui me frappe, je le répète, c’est d’une part l’impréparation et d’autre part le manque flagrant d’efficacité des pouvoirs publics pour gérer la crise sanitaire. La pandémie a pris de court toutes les institutions concernées en France : les hôpitaux n’étaient pas préparés, les capacités de dépistage sont restées longtemps quasi inexistantes, les masques sont restés longtemps indisponibles, les modalités du confinement n’avaient pas été prévues… Et aujourd’hui, nous faisons face à une pénurie de vaccins ! 

Le « risk management » public a été à l’évidence défaillant. Nous en avions déjà la démonstration avant la crise sanitaire, comme en atteste la situation chronique de déficit public dans laquelle le pays se trouve depuis plus de 40 ans. L’Etat se borne depuis trop longtemps à un rôle principalement curatif, réactif. Et, de fait, il semble toujours agir dans l’urgence. Il doit désormais impérativement donner la priorité à la prévention et à la protection. Il est pleinement légitime pour organiser la prévention, pour garantir la sécurité des citoyens. Cela relève d’ailleurs de sa responsabilité régalienne. A l’avenir, l’Etat devra davantage recourir à la technologie pour être efficace.

 

Le monde a-t-il changé avec cette crise ? 

La violence de ce choc et son universalité, tant par son caractère global que par la multi-dimensionalité de ses conséquences – sanitaires, sociales, économiques, financières, géopolitiques – auront à l’évidence une grande résonance dans de multiples domaines. J’ai écrit il y a un an que ce choc pourrait déplacer significativement et durablement « l’axe » autour duquel la Terre tournait jusqu’à présent. Ma conviction n’a pas changé, elle a même été renforcée : le cours de l’Histoire sera substantiellement modifié par cette crise globale, qui remet en cause nombre de nos convictions et appelle l’élaboration de solutions originales dans de nombreux domaines. Il va falloir réinventer le monde !
 

Lire l'article dans La Tribune

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